Flore aquatique

Obstacles pour les joueurs, les ruisseaux et points d’eau agrémentent nos parcours de golf. Ils pimentent le jeu et sont également de véritables atouts pour la biodiversité. Quand vous longerez les mares artificielles, laissez vous distraire quelques instants par la beauté des plantes qui s’y développent. 

Vous découvrirez une flore qui vit dans l’eau, immergée ou flottante (nénuphars, potamots) (ph. 2a, 2b, 2c). Vous verrez également des espèces qui ont les pieds dans l’eau sans être immergées (ph. 2d).

                                                     Photo 2a. Potamot nageant trou No 13                            Photo 2b. Potamot mare trou no 10                        

                                           Photo 2c.  Potamot graminée, mare trou No 13          Photo 2d.  Bord du lac de la Moubra, basses eaux 

La présence de ces plantes nécessite une attention particulière de la part du golf club. Des actions ciblées sont nécessaires, car la flore aquatique souffre de la pollution des eaux que nous évitons absolument. 
Quant à la flore qui se développe en bordure des étangs, elle est devenue rare à cause de l’assèchement des zones humides. Le club a trouvé une méthode pour favoriser cette flore sans prétériter le jeu. Des plantes ont été installées dans des anses (ph. 2e, 2f), sortes de presqu’îles ou polders, pour gagner de l’espace sur l’eau. Elles ont ainsi toujours les pieds dans l’eau et se développent facilement. Différentes espèces ont été choisies afin que la floraison s’étale de mai (iris jaune, populage, trèfle d’eau) à août (épiaire des marais, lysimaque, salicaire).

                              Photo 2e. Anse flore palustre (non imergée)              Photo 2f.  Anse pour flore palustre (non immergée) trou No 13

La flore aquatique est présente spontanément dans plusieurs mares artificielles du parcours de golf. Les graines présentes dans le sol ont pu coloniser la mare pendant les travaux d’excavation. On y trouve le potamot nageant et le potamot graminée (2c), ce dernier étant menacé de disparition en Suisse. Comme quoi un parcours de golf peut contribuer à la sauvegarde d’espèces extrêmement rares, car son environnement aquatique reste protégé et peu perturbé par des éléments extérieurs.

Chez soi, on peut facilement créer une anse dans son étang de jardin ou bien installer cette flore sur une berge naturelle en apportant un peu de terre.