Les roselières, habitats emblématiques des marais et zones humides

Les roselières sont des milieux humides rares et précieux. Elles sont composées de plantes herbacées de grande taille de type hélophyte : les pieds dans l’eau, et la tête au soleil ! Vous connaissez certainement le roseau, mais il en existe beaucoup d’autres.

Théoriquement, des roselières peuvent se développer dans quasiment toutes les zones humides à basse altitude et au nord des Alpes. Ce sont cependant des milieux rares en montagne.

Un refuge pour de nombreux animaux

En terme de biodiversité, les roselières forment un écosystème très particulier : pauvre en espèces végétales, mais très fourni en espèces animales. Les plantes qui les composent sont en effet très compétitives. Parfois, on trouve des roselières quasiment monospécifiques : une seule espèce de plantes a pris le dessus sur les autres.

Cependant, une multitude d’animaux y trouvent refuge, s’y nourrissent, s’y reproduisent, ou en font leurs aires de repos lors de voyage au long cours :

  • de nombreuses espèces d’oiseaux : butor étoilé, fauvette à tête noir, rousserolle effarvatte, busar des roseaux, etc.
  • des insectes : papillons, libellules, coléoptères, etc.
  • des rongeurs comme le rat de moissons, le plus petit rongeur de Suisse, de la taille d’un pruneau
  • des poissons tel que le brochet, qui se dissimule entre les pieds des roseaux

 

Les roselières ont également un rôle important pour l’eau : leur sol est un précieux réservoir qui retient l’eau en période sèche et elles sont considérées comme « stations d’épuration » naturelles, maintenant la propreté et la qualité de l’eau.

Un milieu en danger

En Suisse, la majorité des roselières a été détruite par des activités humaines : mauvaise gestion et dégradation de la qualité de l’eau, artificialisation du paysage, assèchement des marais, etc. On estime que 90% des roselières de notre pays ont été asséchées au cours des 200 dernières années.

Notre action

Deux roselières sont installées sur nos terrains. Nous leur laissons progressivement plus de place, par exemple en fauchant moins les environs, tout en veillant à garder un équilibre pour ne pas entraver la pratique du golf. L’objectif est d’augmenter leur surface d’un tiers dans les prochaines années.

Les roselières doivent cependant être fauchées tous les 3 à 5 ans, afin d’éviter qu’elles soient envahies par des tiges sèches et d’autres plantes et qu’elles finissent par disparaître au profit d’arbres.

Dans un environnement aussi transformé que les terrains de golf, les roselières fonctionnent comme zones refuges pour des papillons de nuit et pour des oiseaux migrateurs en escale. Si vous visitez nos terrains, ouvrez l’œil, vous pourriez par exemple croiser un grand sphynx de la vigne

Sources :