21.08.2023

La rubrique "Durabilité" du Club

Greenkeeping am Golfplatz von Crans Montana Golf Omega European Masters in Crans Montana 2016 Copyright by : sampics Photographie Bierbaumstrasse 6 81243 München TEL.: ++49/89/82908620 , FAX : ++49/89/82908621 , E-mail : sampics@t-online.de Bankverbindung : Hypovereinsbank München  Konto : 1640175229 , BLZ 70020270 IBAN : DE78700202701640175229   BIC  : HYVEDEMMXXX weitere Motive finden sie unter :  www.augenklick.de

L’eau, précieuse et rare

La Suisse a beau être le « château d’eau de l’Europe », chez nous aussi, l'or bleu est un bien précieux qui se fait de plus en plus rare. Plusieurs de nos étés ont été marqués par des sécheresses importantes au courant des vingt dernières années, une tendance qui devrait plutôt se confirmer dans le futur. En effet, les changements climatiques aggravent à la fois la pénurie d'eau et les risques liés à l'eau (tels que les inondations et les sécheresses), car la hausse des températures perturbe le régime des précipitations et l'ensemble du cycle de l'eau. Une utilisation économe et durable de cette ressource est donc une priorité absolue sur les terrains de golf. D’autant plus que l’eau est indispensable à la bonne santé du gazon de golf… mais pas uniquement. La multifonctionnalité de l’eau est un défi complexe que rencontrent tous les usagers.

La Commune de Crans-Montana, sur laquelle se trouve notre Golf-Club, a récemment pris des décisions importantes pour gérer cette problématique. La nouvelle planification, entrée en vigueur le 1er juin 2023, prévoit que l’arrosage soit autorisé uniquement de 18h à 8h du matin. L’objectif est d’éviter les pics de consommation et l’évaporation de l’eau durant les chaleurs diurnes, d’augmenter la productivité des sols et de laisser un temps pour remplir les réservoirs. La commune prévoit que l’arrosage de nuit permette d’économiser environ 30% de l’eau, qui s’évapore très rapidement de jour.

Un entretien minutieux et conscient de son impact

Les espaces sportifs, comme le Golf-Club, ne sont officiellement pas concernés par ces mesures. Il est cependant essentiel pour nous de participer à l’effort collectif, et nous nous engageons à arroser de manière rationnelle et contrôlée et à éviter tout gaspillage. Tout le système d’irrigation du Golf-club a été refait en 2015. Nous arrosons de nuit, et seulement sur les zones indispensables. La quantité d’eau utilisée a ainsi diminué de 35 à 40% au cours des dernières années. Richard Barnes, head greenkeeper du Golf-Club, est à la tête d’une équipe de 24 personnes qui travaillent d’arrache-pied pour assurer l’entretien de notre terrain, qui s’étend sur près de 60 hectares. Pour Mr Barnes, il est important de bien communiquer sur le fait qu’un arrosage trop important est néfaste autant au niveau de l’utilisation de l’eau que de la qualité du gazon. « L’arrosage excessif entraîne de nombreux problèmes : une humidité trop importante lessive les nutriments du sol, ce qui pousse ensuite à compenser en utilisant des engrais et de l’azote. De plus, l’humidité favorise l’apparition de maladies fongiques, qui sont ensuite combattues avec des produits fongicides souvent néfastes pour l’environnement. C’est au final assez paradoxal : si on arrose trop, les racines restent en surface et ne vont plus chercher l’eau en profondeur, ce qui fait sécher le gazon encore plus vite. Sur notre terrain, nous faisons en sorte de maintenir une humidité d’environ 20% au sol au maximum, et nous avons diminué notre utilisation d’engrais depuis quelques années. »

Les 4 conseils de Richard Barnes pour un gazon en bonne santé et entretenu avec respect de l’environnement

  • Ne pas trop arroser : il n’y a pas forcément besoin d’arroser tous les jours. Il est même parfois judicieux d’arroser uniquement une à deux fois par semaine, et de laisser sécher le gazon entre temps. Les racines vont ainsi aller chercher l’eau plus profondément et deviendront plus solides.
  • Arroser tôt le matin : Aux heures les plus froides de la journée, très tôt le matin, l’eau rentre plus facilement dans le sol. L’humidité peut ensuite s’évaporer au fur et à mesure de la journée, ce qui diminue le risque de maladies.
  • Ne pas couper le gazon trop court : Une pelouse privée n’a pas besoin, et ne devrait probablement pas, ressembler à un green de golf. Un gazon plus long aura des racines plus longues et sera ainsi plus fort et en meilleure santé sur le long terme.
  • Décompacter le sol : En aérant le sol, l’eau peut mieux pénétrer et les racines peuvent plus facilement aller la chercher profondément, ce qui renforce la qualité globale du gazon.

L’impact du changement climatique

Comment le changement climatique impacte-t-il les terrains de golf ? Pour Richard Barnes, l’un des facteurs les plus importants pour notre Golf-Club, situé au cœur des Alpes suisses, est le manque de neige. « La neige donne beaucoup d’humidité au sol durant l’hiver. A Crans, nous n’arrosons en général pas avant mi-mai. Cette année, la couche de neige ne faisait que 50 à 60 centimètres de haut, contre 2 mètres en moyenne habituellement. C’est problématique car en fondant, la neige remplit les lacs et les bassins qui servent ensuite de réservoirs pour toute la région. » Un autre problème observé ces dernières années : les orages. « Sur un terrain de golf, les orages violents et autres évènements météorologiques peuvent faire de gros dégâts. Cet été, il y a beaucoup de vent, et cela complique l’entretien du terrain. »

Des fontaines à eau à disposition des golfeurs

En parallèle à ces efforts dans l’entretien de nos parcours, nous avons également installé des fontaines à eau tout au long de nos parcours afin de réduire l’utilisation de bouteilles en PET à usage unique. En plus d’encourager une consommation plus responsable de l’eau, cette action permet une réduction significative des déchets, avec jusqu’à 54'000 bouteilles économisées par saison.

Sur le parcours Severiano Ballesteros vous trouverez des fontaines aux trous n°1, 3, 6, 9, 10, 15. Sur le Jack Nicklaus vous les trouverez au trous n°1 et 6.

Le saviez-vous ? Un plastique PET jeté dans la nature met entre 100 et 1000 ans à se dégrader. Et si vous n’avez pas encore votre propre gourde, n’hésitez plus : nous en vendons au Clubhouse !

Sources :